L’analyse pollinique de la zone Tolici (Neamt), Roumanie
Le sondage 14
Le sondage 15
La première phase (1) est difficile à dater. Le fait que le couvert forestier soit dominé par l’orme, le chêne et le frêne suggère la période boréale. Le noisetier est déjà présent ce qui indiquerait que nous somme à la fin du Boréal (Tantau et al. 2009). En toute logique la période suivante est celle l’Atlantique, la fin de l’Atlantique si l’on tient compte du hiatus pollinique. Cette phase à Corylus se situe, en Roumanie, entre 8200 et 3700 av. J.-C.
Il est difficile d’établir avec certitude l’origine des taux élevés de plusieurs taxons (Cichorioideae, Anthemideae, Artemisia et Polygonum aviculare type). Le développement de ces plantes est-il lié à la présence de sel ou bien s’agit-il d’un problème de conservation différentielle ? (ces pollens sont très résistants à l’oxydation). Il est intéressant de noter que les analyses polliniques effectuées sur les sites de sources salées dans le Jura, en France, offrent les mêmes spectres polliniques herbacés. Ces taxons peuvent faire partie des cortèges d’halophytes ; leur augmentation peut également être causée par l’ouverture du milieu et la formation de prairies aux alentours. (Dufraisse et Gauthier, 2002). La présence des céréales (dans la zone 2, mais surtout dans la zone 3) montre qu’il y a de l'agriculture. Les spores de champignons coprophiles dans la zone 2 et leur augmentation dans la zone 3 suggèrent une fois de plus une certaine pression pastorale. Cette phase d’activités anthropique, à la fin de la phase à noisetier, doit être à peu près contemporaine de celle datée dans le sondage 14 aux environs de 5100-3800 av. J.-C.
La deuxi me moitié du diagramme correspond à la phase 4. On peut affirmer que le milieu se referme légèrement. e couvert forestier dominé par Fagus et Quercus favorable au développement d’Ustulina deusta Dans ce milieu semi-forestier, les indices polliniques d’anthropisation chutent légèrement ; les activités anthropiques sont moins développées. Il est difficile de caler chronologiquement cette zone car les dynamiques forestières sont moins marquées que dans les sites d’altitude (Tantau, 2009). Le développement des activités anthropiques pendant le Néolithique est également susceptible d’avoir influencé l’évolution de la végétation dans ces zones de basse altitude.
Fossil ascomycetes in Quaternary deposits, Nova Hewigia, 82 (3-4) : 313-329.
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